Bem vindo ao Brasil

Publié le par Del & Dan

Nous voilà donc le 12 juillet à Lima au Pérou. Pour la nième fois, nous faisons notre sac à dos et nous nous préparons à quitter notre hôtel.

Cette fois-ci, on prend la direction de l’aéroport car notre vol à destination de Sao Paulo décolle à midi. Assis dans le taxi, traversant la ville, on ressent comme toujours un peu le stress d’arriver à l’heure (mais on est large pour le coup), la mélancolie en repassant devant nos yeux le film des aventures qu’on a vécu au Pérou et l’effroi de se dire qu’il nous reste à peine 10 jours de voyage au Brésil et 3 malheureuses journées à New-York avant de refermer définitivement le chapitre « notre voyage autour du monde ». Aïe aïe, faites qu’on arrive à profiter de ces dernières étapes !

On boucle les sacs qu’on ferme à l’aide de nœuds, cadenas… sécurité maximum !

Le vol se passe sans encombre et on arrive en début de soirée à Sao Paulo. Comme d’habitude, on n’a pas préparé grand-chose et en plus il fait noir depuis 18h. L’appréhension qu’on ressent chaque fois qu’on arrive dans un nouvel endroit est décuplée par la mauvaise réputation du Brésil point de vue sécurité et  par le refus d’un hôtel de nous accueillir parce qu’on arrivait après 22h. Génial !

On partage un taxi avec un couple d’Allemands et on se rend au buibui qu’on s’est dégoté dans le centre ville. A l’arrivée, le réceptionniste essaye et réussit à nous entuber en nous réclamant un prix plus élevé que ce qu’il nous a annoncé par téléphone. Soit, on est coincés. Les rues sont glauques, il fait noir de chez noir, on est avec toutes nos affaires et notre argent et on ne connaît pas d’autres adresses.

On engueule le gars (c’est la moindre des choses), on pose nos affaires et on s’en va manger un petit bout. Mauvaise idée… Après avoir fait à peine 20 m, on tombe au milieu d’un rassemblement de gens bizarres, qui boivent de l’alcool, ça sent la ganja, bref, on passe d’une démarche faussement décontractée, on sert les dents et on ne traine pas. Nous rentrons dans le premier bar-resto qu’on voit et c’est pas un étoilé. Un gars dort sur le bar (sans blague), des sourds-muets gesticulent autour de nous et on sent une ambiance un peu tendue surtout quand des voitures de police s’arrêtent près du resto, toutes sirènes hurlantes et qu’on voit un attroupement de curieux se former. Il s’est passé quelque chose de chelou… On finit les 4-5 bouchées de la bouffe immonde qu’on nous a servi, on paye et on bat le record du monde de marche pour retourner nous enfermer dans notre chambre. Le Brésil commence sur les chapeaux de roue.

Vendredi 13 juillet 2012

 1èrejournée au Brésil. On a prévu de rester un jour à Sao Paulo et de partir dès le lendemain pour se reposer un peu à la plage. Il faut dire que Sao Paulo est une énorme ville, un centre économique, réputé pour sa culture et son animation mais elle n’est pas spécialement belle, elle n’est pas à la côte et nous n’avons pas énormément de temps au Brésil.

Nous nous rendons donc à la gare des bus pour acheter nos billets et on enchaine par un petit tour en ville. Nos déplacements sont simples grâce au métro, la météo est clémente et les échanges avec les gens sont comiques. On parle le portugais à notre manière, c’est-à-dire un espagnol avec l’accent local parsemé de 2-3 mots de portugais. Le résultat est satisfaisant et je prends énormément de plaisir à baragouiner : braziou, c’est futchebol, c’est plaiziou.  En plus, les Brésiliens sont intrigants. La population est bien métissée, les gens sont beaux et on ressent une sérénité entre les différentes couleurs de peau.

Nous parcourons les rues, les magasins, nous nous arrêtons manger un petit bout dans un chouette resto italien. 2,5 Réals équivalent à 1 €, on se rapproche très fort de nos prix européens. Là, ça rigole moins :-(

Je danse le tango en rue avec une meuf pour la tv locale. C’est marrant ! On fait les magasins, on se balade, on parle déjà beaucoup du retour et de nos aspirations futures.

Dans le centre, sur la place principale, on ne se sent pas à l’aise. Le Brésil progresse et devient une nation importante au niveau international mais la pauvreté, la drogue et l’insécurité sont encore des problèmes bien présents. On ne sort l’appareil photo que furtivement et toujours sur nos gardes. Au risque d’être un brin parano, on préfère assurer que de se faire agresser à quelques pas de la fin de notre beau voyage.

Le soir, on prend un verre (une caipirinha, what else)  en terrasse. Il y a de l’animation, de la musique « chaude » et plein de gens qui dansent. La musique a l’air de jouer un rôle hyper central dans la culture brésilienne et la vie des gens au quotidien.  On profite du moment, bien sympa. Ensuite, on s’en va à la recherche d’un resto mais on ne trouve rien de bien local. Au bout de quelques minutes, on craque. Ce sera un Mc Do et le « triple chees » à 5 Réais (2 €).

Samedi 14 juillet

On prend notre petit déj et on file en métro jusqu’à la gare des bus. Celui-ci partira avec une heure de retard. Gé-nial ! On part pour 4-5h de trajet, dans un bus super chaud, à destination de Paraty. Il s’agit d’une petite bourgade au style colonial, très bien préservée, endroit de villégiature très apprécié des Brésiliens et des touristes pour les vacances.

Le village est composé d’un dédalle de petites ruelles, aux gros pavés irréguliers, aux maisons blanches de style portugais des années 1600, d’un petit cours d’eau et de plages. Au Brésil, la forêt tropicale (ou jungle) recouvre toutes les étendues et les reliefs. Elle va jusqu’à border les plages, au pied de l’eau, s’arrête à l’entrée des villes et villages et reprend à leur sortie. Du coup, cela donne un paysage vert, rempli de palmiers, une impression de nature exubérante et humide, une beauté magnifique et  mystérieuse.

En fin d’après-midi, un jeune Brésilien nous accoste en français. Vu qu’on semble trop loin de l’hostel qu’on avait choisi, le gars, bien sympa nous emmène vers un autre simple et pas cher. On pose donc nos sacs dans le dortoir d’une maison de jeunesse. Après, on part à la découverte des charmes de Paraty, on y mange une pizza et on visite les  500.000 magasins  qui vendent des tongs, maillots, shorts, lunettes de soleil, sacs… Niveau cocktail, boisson, etc, il y a pas mal de saveurs et spécialités à découvrir, par contre, au niveau culinaire, c’est moins évident. On y trouve bien entendu de très bon fruits, des bons poissons, de la bonne viande… mais bon, tout coûte plus cher ici.

On est très vite conquis par ce pays mais un problème nous turlupine (en plus de la vitesse du temps qui passe) : la météo ! Nous voilà arrivés dans un petit coin de paradis, ou tout est luxuriant mais le mauvais temps s’est invité.

Dimanche 15 juillet

Petit déj sur la terrasse de l’auberge de jeunesse mais les épaules couvertes et les yeux rivés vers le ciel menaçant. On prend le temps de chercher des contacts sur Internet via le site de « Couch surfing » pour la suite de notre passage à Paraty et pour notre dernière étape à Rio.

A défaut de pouvoir profiter des plages de Paraty et des îles paradisiaques voisines, qui se visitent en bateau, nous nous baladons en ville et nous faisons les magasins à la recherche de bikinis, d’Havaianas... A la première éclaircie, nous allons vers la plage nous promener et nous poser sur le sable. Même sans une belle lumière ensoleillée, le décor est au top. On relativise et on apprécie le spectacle. Ensuite, on fait la sieste sur le sable et puis quelques courses pour cuisiner le soir à l’auberge. La soirée est un peu fraiche mais il fait sec. C’est déjà ça. En espérant que demain…

Lundi 16 juillet

Grâce mat’ imposée par la drache continue ! Aujourd’hui, pas d’autre choix que de flâner sur internet, mettre nos affaires (blog, comptes bancaires, habits) en ordre et de s’occuper. On joue aux échecs, on se fait à manger, on prend l’apéro à base de Caipirinha dans un hôtel en jouant au billard, domino, poker chinois… On se repose mais on est un peu dégoûtés car on n’a toujours pas droit à palper le paradis !

Mardi 17 juillet

Décidément, nos affaires n’ont pas trop l’air de s’arranger. On aurait voulu profiter du village de Paraty et de ses plages pendant un jour, d’aller le lendemain à Trindad (prononcé Trindadjé) et découvrir ses magnifiques plages indomptées ensuite le troisième jour, parcourir les îles et criques en bateau avant de nous en aller 2-3 jours à l’Ilha Grande, à 3h de là en bus et puis bateau. L’Ilha Grande est une île où l’on peut se reposer, faire la fête et détenant quelques unes des plus belles plages du monde. Un petit monde à part où la vie va à un autre rythme ! Après, on serait allé à Rio pour terminer notre trip brésilien en beauté… sauf que tous nos plans sont chamboulés à cause de cette put*^ !* de pluie. Bin oui, un paradis n’en est pas vraiment un quand il fait un temps pourri !

Soit, ce matin le ciel est couvert mais il fait doux et le soleil tend à faire quelques percées. On tente de forcer le destin en prenant le bus pour Trindad (à 1h de Paraty). On embarque nos affaires de plage, on se concocte un pique-nique et on rencontre au passage 2 jeunes gars qui parlent l’espagnol à la Porteña (accent de Buenos Aires).

Il s’agit d’un Berlinois de 22 ans et d’un Hollandais de Rotterdam de 23 ans qui ont étudié ensemble en Argentine. On sympathise et on passe la journée ensemble sur la plage. Le décor est à couper le souffle mais l’eau est un peu froide. La baie est en arc de cercle et la végétation luxuriante la borde. Le soleil fait de brève percée et le bleu du ciel quelques incursions. Qu’à cela ne tienne, Nico court le premier dans l’eau et semble s’y faire rapidement. En plus, l’océan est agité et forme de belles vagues. Je me tâte 5 minutes puis fonce le rejoindre. C’est surprenant ou plutôt vivifiant de sentir cette puissance, de combattre les éléments, de s’accommoder de la fraicheur de l’eau… on se sent LIBRE !

Nous passons d’une plage un peu peuplée à une autre un peu plus sauvage. Le décor y est aussi fantastique, ou même plus encore. On joue au frisbee, on explore les rochers et on retourne affronter les vagues… petit à petit la technique des 2 jeunots pour surfer les vagues de leur origine à leur arrivée sur la plage nous rend accro. On passe un super moment…

En fin d’aprèm, retour à Paraty en bus. On rentre à la Guest House pour y manger et organiser la suite des évènements. C’est décidé, au vue des prévisions météo pour les prochains jours, on part le lendemain vers Rio de Janeiro directement, en zappant l’Ilha Grande. Il y aura plus à faire dans une grande ville par mauvais temps que de se lamenter au bord de la plage !     

Publié dans Brésil

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